AprĂšsdes Ă©tudes de droit, Christophe Izard, fils dâun avocat renommĂ©, avait entamĂ© une carriĂšre journalistique en chroniquant la vie musicale du tout-Paris. La genĂšse de « LâĂźle aux enfants » En 1968, il avait rejoint lâORTF, la premiĂšre chaĂźne de tĂ©lĂ©vision publique française, avant de crĂ©er, dĂ©velopper et produire « LâĂźle aux enfants » en 1974. Il en Ă©crira non
Impensable. Alors que TF1 diffuse les matchs de la Coupe du monde fĂ©minine de football avec le succĂšs que l'on connaĂźt, un sujet du Journal de 13h de Jean-Pierre Pernaut a enchaĂźnĂ© les clichĂ©s sexistes ce mardi... Mais que s'est-il passĂ© Ă la rĂ©daction de TF1 ? C'est ce que de trĂšs nombreux Français se demandent aprĂšs avoir dĂ©couvert ce 18 juin 2019 un sujet du Journal de 13h de la chaĂźne consacrĂ© Ă la Coupe du monde fĂ©minine de football... Dans ce sujet issu de la pastille L'Ćil de Michel lancĂ© par Jean-Pierre Pernaut, des millions de tĂ©lĂ©spectateurs de la Une ont pu entendre le journaliste Michel Izard prononcer des mots d'un autre temps alors qu'il Ă©voquait la Coupe du monde fĂ©minine. Tandis que des images de joueuses Ă©taient diffusĂ©es au ralenti, le journaliste commentait avec une tentative de lyrisme "Avec des gestes si dĂ©licats, au bout de doigts si fins, on peut comprendre que certains rĂȘveraient d'ĂȘtre Ă la place de la balle. Mais l'essentiel est ailleurs, dans ce jeu lĂ©ger de jambes. Pour faire comme les garçons, pour faire du tricot sur la pelouse une maille Ă l'endroit, une maille Ă l'envers... Et donner le tournis ou la rage de vaincre, entrer du bout du pied dans la ronde des jongles, numĂ©ro d'artiste de la Japonaise Hasegawa, mĂȘme si la quĂȘte de grĂące ne fait pas toujours dans la dentelle." Une sĂ©quence on ne peut plus Ă©tonnante, franchement sexiste pour beaucoup de commentateurs, qui a de quoi Ă©tonner au vu de l'exposition offerte Ă cette Coupe du monde fĂ©minine sur la 1re chaĂźne d'Europe, mais aussi au vu des audiences incroyables qu'elle a enregistrĂ©es. De nombreuses personnalitĂ©s ont fait part de leur Ă©tonnement, voire de leur colĂšre, aprĂšs la diffusion de ce sujet. SĂ©golĂšne Royal, ancienne candidate socialiste Ă la prĂ©sidence de la RĂ©publique, a par exemple rĂ©agi "C'est inadmissible. Les athlĂštes fĂ©minines 'font du tricot', c'est bien connu. Affligeant de beaufitude et de bĂȘtise sexiste. Et sur la chaĂźne qui vient d'annoncer vouloir augmenter le prix des publicitĂ©s pendant les matchs ! Donc le cours du tricot est Ă la hausse !" J'ai pas les mots pour dsigner le sujet du JT de Jean Pierre Pernaut sur le foot fminin. On dirait une archive sortie des annes 60, misogyne souhait. Quel malaise Florent Derue florentderue 18 juin 2019 En effet inadmissible. Les athltes fminines font du tricot c'est bien connu. Affligeant de beaufitude et de btise sexiste. Et sur la chane qui vient d'annoncer vouloir augmenter le prix des pub pendant les match ! Donc le cours du tricot est la hausse ! Sgolne Royal RoyalSegolene 19 juin 2019
Cest en 1974 que Christophe Izard se consacre Ă des programmes jeunesses devenus cultes. « Nous avons lâimmense douleur de vous faire part du dĂ©part de notre ami Christophe Izard, ce matin Disparitions Il crĂ©a en 1989 l'Association pour la recherche en anthropologie sociale Apras, et dirigea avec Pierre Bonte le "Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie" PUF, 1995. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Michel Izard, mort le 1er fĂ©vrier Ă Paris des suites d'une longue maladie, Ă©tait une figure centrale de l'anthropologie française. AprĂšs des Ă©tudes de philosophie Ă la Sorbonne, oĂč il suivit entre 1953 et 1956 les enseignements de Jean Wahl et de Ferdinand AlquiĂ©, il passa un certificat de licence en ethnologie Ă l'Ecole pratique des hautes Ă©tudes, qui lui fit rencontrer Claude LĂ©vi-Strauss et Georges Balandier. Ces deux influences croisĂ©es l'ont conduit Ă Ă©laborer une anthropologie politique de l'Afrique. L'anthropologie Ă©tait, dans les annĂ©es 1950, l'objet d'une passion intellectuelle collective. Discipline acadĂ©mique minoritaire, elle attirait des jeunes gens engagĂ©s qui dĂ©siraient connaĂźtre la sociĂ©tĂ© avec rigueur. Michel Izard se rĂ©unissait avec Michel Cartry, Alfred Adler ou FĂ©lix Guattari pour discuter du marxisme et des sciences humaines. Il partit en 1957 chez les Moose du Yatenga dans le cadre d'un projet d'amĂ©nagement d'un affluent de la Volta. L'Institut des sciences humaines appliquĂ©es soutenait les collaborations entre gĂ©ographes et ethnologues en vue de connaĂźtre les "terroirs africains". En travaillant avec les Moose, Michel Izard collecta des rĂ©cits sur la conquĂȘte de la rĂ©gion du Yatenga au XVIe siĂšcle, tandis que sa compagne Françoise HĂ©ritier Ă©tudiait les systĂšmes de parentĂ© de leurs voisins Samos. Pendant une vingtaine d'annĂ©es, Michel Izard poursuivit une enquĂȘte systĂ©matique sur plus de deux mille quartiers, recueillant toutes les variantes des rĂ©cits de conquĂȘte. Les royaumes africains apparaissent en effet comme des rĂ©gimes non totalitaires, oĂč chacun est en droit de reconstruire l'histoire fondatrice pour contester le pouvoir. Recoupant ces rĂ©cits oraux avec les matĂ©riaux Ă©crits transmis par les autoritĂ©s arabes ou coloniales, Michel Izard inaugurait ainsi une histoire orale des systĂšmes politiques qui avait Ă©tĂ© esquissĂ©e par l'Ă©cole anglaise d'Edward Evans-Pritchard et Meyer Fortes, mais qui n'existait pas dans l'anthropologie française, plus intĂ©ressĂ©e par les phĂ©nomĂšnes symboliques et religieux. Il ouvrait ainsi la voie pour des anthropologues qui, comme Emmanuel Terray ou Jean Bazin, allaient transformer la connaissance de l'Afrique, au moment mĂȘme oĂč celle-ci se dĂ©tachait de la tutelle coloniale. Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă la fois Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce quâune autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă lire ici ? Ce message sâaffichera sur lâautre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il dâautres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant dâappareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est lâautre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. SurRFI , En sol majeur recevait Cyril Pedrosa pour parler de son parcours et de ses origines. RĂ©pandez l'amour du partageChristophe Izard FilsChristophe Izard Fils â Michel Izard est journaliste pour TF1 depuis de nombreuses annĂ©es et a remportĂ© de nombreuses distinctions pour son travail. Travaillant au bureau de Washington, il a travaillĂ© pour le journal 1pm, ainsi que pour lâĂ©quipe Ă©ditoriale du dĂ©partement de la PĂ©lisson, le PDG de la chaĂźne, et les journalistes Ăvelyne DhĂ©liat et Michel Izard ont collaborĂ© avec lâanimateur Julien Arnaud pour pimenter le journal tĂ©lĂ©visĂ©. Lorsquâils ont prĂ©sentĂ© Jean-Pierre Pernaut Ă 21h45, ils lâont qualifiĂ© de âmembre de la famille TF1â et ont notĂ© ses dĂ©buts de avoir obtenu sa licence en droit, le musicien de jazz Christophe Izard dĂ©cide de faire carriĂšre dans la musique son pĂšre, Georges Izard, est avocat. Un confrĂšre passionnĂ© de jazz nommĂ© Boris Vian lui fait dĂ©couvrir la revue Jazz Magazine. Des essais sur le disque et le music-hall paraissent dans France-Soir Journal du Dimanche, oĂč il contribue Ă©galement Ă leurs rubriques respectives. Lorsque Chantal Goya et Jean-Jacques Debout se sont mariĂ©s en 1966, ils lâont eu comme tĂ©moin de la cĂ©rĂ©monie. En 1968, il rejoint lâORTF en tant que producteur de variĂ©tĂ©s, oĂč il travaille sur des sĂ©ries telles que World, Tilt et entre autres sa carriĂšre tĂ©lĂ©visuelle dĂ©bute alors. De nombreux romans policiers ont Ă©tĂ© Ă©crits par lui en plus de son travail Ă la tĂ©lĂ©vision, dont La Mort par pitiĂ© La mort mit des gants, un recueil dâessais sur la vie et lâĆuvre du poĂšte français Gilbert BĂ©caud. Ă cette Ă©poque, il crĂ©e et produit un spectacle intitulĂ©.âLa Luccarna Magicaâ, avec des sommitĂ©s telles que Daniel PrĂ©vost, Charles Trenet et Michel Polnareff ainsi que Denise Glaser et Carlos Zitrone dans leurs propres rĂŽles. Il a Ă©galement Ă©crit le livre pour le spectacle, qui a Ă©tĂ© publiĂ© lâannĂ©e suivante. CâĂ©tait en 1974 et il a dĂ©cidĂ© de travailler sur des projets destinĂ©s. Christophe Izard FilsAux jeunes et aux adolescents. LâĂle aux enfants, Les Visiteurs du Mardi, Le Village dans les Nuages ââet Salut les Mickeys ne sont que quelques-uns des enfants qui grandiront grĂące Ă ses efforts. Antenne 2 et sa programmation jeunesse arrivent en 1988. A2. Depuis quâelle est devenue productrice indĂ©pendante en Barbera Dingue Dong est sur A2. Un moment de gaietĂ© et de musique est arrivĂ©, selon le prophĂšte. Christophe Izard, le PDG dâOsibo Productions, son actuelle sociĂ©tĂ© de production, est dĂ©cĂ©dĂ© dimanche, selon Pierre-Alek Beddiar. A 85 ans, Christophe Izard, personnage populaire de la tĂ©lĂ©vision pour enfants cause de â1 Sesame Streetâ, âChildrenâs Islandâ et âThe Hamlet in the Skyâ, on peut lâen remercier madeleine perso. Casimir, le dinosaure orange de âlâĂźle aux enfantsâ, est devenu une icĂŽne intergĂ©nĂ©rationnelle en raison de son image de âmonstre adorableâ jusquâen juillet 2022, selon Nico Ă Paris, Christophe Izard a commencĂ© sa carriĂšre de journaliste en faisant la chronique de la scĂšne musicale vibrante de la ville en tant quâenfant dâun avocat bien connu. âLâĂle aux enfantsâ est la premiĂšre Ă©mission de tĂ©lĂ©vision publique jamais créée par lui en 1974. En 1982, âLâĂźle aux enfantsâ est annulĂ© de 1000 Ă©pisodes sur les rĂ©seaux ORTF, France 3 et TF1. Avec sa combinaison de confiture de fraises et de purĂ©e de bananes avec du chocolat rĂąpĂ©, de la moutarde âassez forteâ et de la âsaucisse crue mais tiĂšdeâ, le plat prĂ©fĂ©rĂ© de Casimir, le Glub-boulga, est devenu une âconcoction peu savoureuseâ.Avec des Ă©missions comme âBarbapapaâ et âPrince Noirâ, lâĂ©mission âWednesday Guestsâ, animĂ©e par Christophe Izard depuis 1975, a de quoi plaire aux enfants de tous Ăąges. A la fin de âLâĂźle aux enfantsâ, TF1 diffusera âLe Hameau dans le cielâ, qui durera jusquâen 1985. A la privatisation de Une en Izard prend un poste Ă Antenne 2. Son pĂšre est un avocat bien connu, et aprĂšs avoir terminĂ© ses Ă©tudes de droit, Christophe Izard est devenu journaliste documentant la scĂšne musicale parisienne en plein essor. MĂȘme aprĂšs avoir rejoint le premier radiodiffuseur public canadien ORTF en lui faudra jusquâen 1974 pour achever le dĂ©veloppement et la production de son premier long mĂ©trage, LâĂźle aux enfants. En consĂ©quence, le terme âconcoction peu savoureuseâ en est venu Ă signifier âglobal-bulgaâ, un plat rendu populaire par le personnage fictif Casimir avec des ingrĂ©dients tels que la banane, le chocolat et la moutarde âassez forteâ. Les parents et amis du personnel dâOsibo ont affluĂ© sur les rĂ©seaux sociaux pour annoncer sa mort. Casimir, Julien, M. du Snob, LĂ©onard, Hippolyte et Mademoiselle Futaie ont tous Ă©tĂ© invitĂ©s Ă le rejoindre sur le petit Ă©cran alors quâil illuminait lâ a Ă©tĂ© crĂ©ditĂ© comme un actor dans les Ă©missions de tĂ©lĂ©vision des annĂ©es 1970 et 1980. appariement inattendu en raison de la popularitĂ© de lâĂ©mission et de son large temps dâantenne Câest le premier emploi de Christophe Izard Ă lâORTF, qui lâa embauchĂ© aprĂšs lâavoir vu gravir les Ă©chelons dans le jazz et auteur de plusieurs romans policiers. Depuis 1974, il a consacrĂ© sa vie Ă la programmation pour enfants. lâIle aux enfants, adaptation dâĂ©missions amĂ©ricaines populaires pour enfants comme 1, rue dĂ©sormais accessible au public. Il a Ă©tĂ© diffusĂ© sur France 3, puis TF1, pendant plus dâune dĂ©cennie. AprĂšs des Ă©tudes de droit, Christophe Izard entame une carriĂšre dans le journalisme en se concentrant sur la scĂšne musicale parisienne aprĂšs son Izard FilsNĂ©le 30 mai 1937 Ă Paris, aprĂšs son bac poursuit des Ă©tudes de Droit. Christophe Izard dĂ©bute comme saxophoniste dans un orchestre de jazz. Cet amoureux de la musique et du spectacle travaille ensuite Ă Jazz Magazine et pour des
Interview sonore par les membres jeunes et adultes de l'association des jeunes reportersAprÚsdes études de Droit, Christophe Izard avait rejoint l'ORTF en 1968, avant de créer, développer et produire «L'ßle aux enfants» en 1974. ParticuliÚrement impliqué, il en signera également les textes des chansons, dont le célÚbre Voici venu le temps, des rires et des chants , générique de l'émission .
1Je ne vais pas Ă©voquer, comme il Ă©tait prĂ©vu, la place occupĂ©e par Michel Izard au sein de la communautĂ© anthropologique. Je prĂ©fĂšre apporter un tĂ©moignage Ă la fois plus personnel sur lui et davantage en rapport avec son Ćuvre ethnologique. 1 Du bon usage de lâĂ©rudition en anthropologie », in Dominique Casajus, Fabio Viti dir., La terre ... 2Dans La terre et le pouvoir1, jâai fait allusion Ă la vision de lâexpĂ©rience historique dĂ©veloppĂ©e par Michel, plus sombre quâapaisĂ©e, et jâai hasardĂ© lâidĂ©e que la singularitĂ© individuelle Ă©tait au cĆur de ses interrogations politiques, la grande affaire, je crois, de sa philosophie. 3Bien sĂ»r, il ne me lâa jamais dit comme cela ; ce nâest pas le genre de propos que lâon tient. Bien sĂ»r encore, la singularitĂ© saute Ă lâesprit de tous, si lâon me permet cette expression, Ă la façon dont les particuliers au sens philosophique sautent aux yeux. Mais une chose est dâĂȘtre frappĂ© par la singularitĂ©, une autre de sây arrĂȘter et dây rĂ©flĂ©chir. 4Michel Ă©prouvait une curiositĂ© trĂšs vive, un goĂ»t marquĂ© pour les manifestations de la singularitĂ© dans lâexpĂ©rience humaine, et cela dans les contextes les plus divers. Quâest-ce qui fait quâun ĂȘtre Ă©chappe, de par son choix, Ă un destin plus ou moins tracĂ© dâavance et se fabrique une destinĂ©e personnelle, un sort Ă part ? Quâest-ce qui fait quâun ĂȘtre bouscule ses ancrages, coupe des liens, sâaffranchit des pesanteurs de sa vie en sociĂ©tĂ© et sâen vient affirmer, Ă ses risques et pĂ©rils, sa libertĂ© dâĂȘtre, de penser et dâagir ? Quâest-ce qui fait quâun ĂȘtre aspire plus que dâautres Ă ĂȘtre auteur autant quâon peut lâĂȘtre de ses actes et, si les circonstances le permettent, acteur historique Ă quelque Ă©chelle que ce soit ? Michel Ă©tait attirĂ© par tout personnage rĂ©pondant par lâaffirmative Ă cette question posĂ©e par un Franciscain du XIIIe siĂšcle Il y a bien un sujet de mes actes mais est-ce que je suis ce sujet ? » Un sujet pas seulement grammatical ou logique, sâentend DâoĂč ce trait de lui que je mentionne en passant son extrĂȘme attention, dans le cadre des entreprises menĂ©es Ă plusieurs et dont il Ă©tait frĂ©quemment lâinitiateur, Ă ce que lâexpression collective ne couvre pas les voix individuelles. Et ce nâĂ©tait ni par habiletĂ© politique, ni par instinct dĂ©mocratique. 5Certes on est ce quâon est, arborant toutes sortes dâhabits sociaux, soumis Ă toutes sortes de dĂ©terminations. Michel Ă©tait trop anthropologue pour lâignorer. Mais on est aussi celui quâon est. LâĂȘtre social nâest pas tout lâĂȘtre ; la place occupĂ©e ne fait pas tout lâhomme qui lâoccupe. Dans le cas contraire, qui serait-il celui qui se dĂ©pouille des attributs Ă lui confĂ©rĂ©s, qui abandonne sa place pour sortir du rang ? 6Mais sur quoi finalement, me demanderez-vous, est-ce que je me fonde pour assigner Ă Michel cet intĂ©rĂȘt, qui nâest pas seulement dâordre intellectuel, pour ce quâil y a de plus singulier dans lâexpĂ©rience humaine ? Pour la capacitĂ© manifestĂ©e par certains individus Ă rompre avec les trajectoires toutes dessinĂ©es ? Je me souviens en fait de longues conversations avec lui portant sur des hommes tels que Louis Rossel, DĂ©lĂ©guĂ© de la Commune de Paris, Thomas Edward Lawrence, lâauteur des Sept piliers de la sagesse, qui souhaitait que le livre fĂ»t lâĂ©gal des FrĂšres Karamazov ou de Moby Dick mais dont le succĂšs lui fut un supplice, mais auteur aussi de La matrice, un journal intime, ou encore lâĂ©crivain allemand Ernst Von Salomon, lâauteur des RĂ©prouvĂ©s, de La ville ou encore du Questionnaire, auquel, Ă ma grande surprise, Michel souhaita que je consacre un exposĂ© Ă son sĂ©minaire. 7Destin hors normes, en effet, que celui de Rossel, fils dâun protestant nĂźmois ayant adoptĂ© la carriĂšre des armes, Ă©lĂšve du PrytanĂ©e militaire de La FlĂšche, sorti de Polytechnique Ă 20 ans, capitaine cinq ans plus tard dans lâarmĂ©e française, une armĂ©e dĂ©faite Ă Sedan. RĂ©voltĂ© par la chute de Paris, mĂ» par un profond mĂ©pris pour Versailles, il rallie la Commune dont il va devenir DĂ©lĂ©guĂ© Ă la Guerre. Lâancien Ă©lĂšve de lâĂcole dâapplication de Metz tente alors mĂ©thodiquement dâorganiser le potentiel militaire de la Commune. En dĂ©saccord avec la Commission de la Guerre, il se met Ă lâĂ©cart et, dans sa retraite, emploie tout son temps Ă lire. Rossel ne songe pas une seconde Ă fuir Paris, prĂ©fĂ©rant malgrĂ© les dĂ©ceptions endurĂ©es ĂȘtre du cĂŽtĂ© de ceux dont il sait quâils seront vaincus plutĂŽt quâavec leurs vainqueurs. ArrĂȘtĂ©, condamnĂ© Ă mort, il sera fusillĂ© le 28 novembre 1871. Rossel Ă©tait un homme dâordre dont on eĂ»t pu attendre quâil soit de lâautre cĂŽtĂ©, tant par tempĂ©rament que par hĂ©ritage. Le gĂ©nĂ©ral de Gallifet dira de lui quâune Ă©ducation dâhonnĂȘte homme eĂ»t dĂ» le dĂ©tourner de lâidĂ©e de se faire chef de gueux ». 8Biographie singuliĂšre, Ă©galement, que celle dâErnst Von Salomon, nĂ© Ă Kiel en 1902 au sein dâune famille de descendants dâofficiers Ă©migrĂ©s de France Ă la RĂ©volution. Son pĂšre est tuĂ© dĂšs les premiers jours de la guerre. Cadet de la Garde ImpĂ©riale Ă Karlsruhe, lĂ oĂč sont dressĂ©s les cadres de lâarmĂ©e prussienne, il a 16 ans lors de lâarmistice et assiste Ă lâentrĂ©e des troupes françaises Ă Francfort. Il sâenrĂŽle alors dans les corps-francs qui guerroient en Courlande. Ă son retour de ces combats ignorĂ©s, nationaliste par tradition, spontanĂ©ment antisĂ©mite » dira-t-il de lui-mĂȘme plus tard, il est de tous les coups de main dans la capitale allemande. Son unique roman, La ville, rend compte du climat de cette Ă©poque ; lâun des hĂ©ros, Hinnerk, se bat Ă la fois dans les rangs nazi et communiste, quâimporte du moment quâil sâagit dâaffronter les Schupos. Von Salomon sera condamnĂ© Ă 5 ans de forteresse pour sa participation au meurtre de Rathenau et Ă 3 ans de rĂ©clusion pour tentative dâassassinat dâun mouchard. Roger StĂ©phane, qui lui a consacrĂ© quelques pages dans son Portrait de lâaventurier paru en 1950 avec une prĂ©face de Jean-Paul Sartre, indique avoir perdu sa trace Ă partir de 1933. En fait, il va prendre trĂšs vite ses distances dâavec le rĂ©gime hitlĂ©rien, et, officier de la Wehrmacht puis collaborateur de lâĂ©diteur Rowohlt, aider Walter Benjamin Ă quitter lâAllemagne. 9Quâest-ce qui conduit un fils de junker, Henning Von Tresckow, dont vingt et un des ancĂȘtres furent des gĂ©nĂ©raux prussiens, ayant Ă©pousĂ© comme il se doit la carriĂšre militaire, spectateur rĂ©joui de la poignĂ©e de main quâĂ©changent au-dessus des cercueils des rois de Prusse le vieux prĂ©sident Von Hindenburg et le jeune chancelier Hitler le 21 mars 1933, Ă vouloir dĂ©missionner dĂšs 1938 de lâarmĂ©e, Ă sâopposer ouvertement aux ordres sur le front russe, interdisant aux formations spĂ©ciales de Himmler, ces pelotons dâexĂ©cuteurs, de pĂ©nĂ©trer dans sa zone sous peine de mort, commandant donc Ă ses hommes de sây opposer par la force, participant Ă deux tentatives dâattentat contre Hitler avant mĂȘme la conjuration de Von Stauffenberg, et allant se suicider sur la ligne de front, en simulant une attaque de partisans ? Mais aussi quâest-ce qui pousse un Berlinois ordinaire Ă rĂ©capituler la multitude des petites infamies dont il fallait se rendre complice dans lâAllemagne nazie et Ă dĂ©cider un jour de sây refuser ? Il nây eut pas tellement de Sebastien Haffner, rappelle Simon Leys. 10Jâaurais pu prendre bien dâautres exemples. Autant de cas discutĂ©s, dont certains avec passion, Ă partir desquels il me semblait que Michel esquissait une sorte dâanthropologue philosophique, dont lâobjet est lâhomme dans ses rapports avec lui-mĂȘme, prĂ©sente entre les lignes de son Ćuvre anthropologique, traitant des rapports des hommes avec dâautres hommes, de lâhomme dans la sociĂ©tĂ©. Certes on nâest pas soi Ă soi tout seul mais il me semble que Michel aurait rejetĂ© assez catĂ©goriquement lâidĂ©e dâun Soi dont les pensĂ©es et les agissements seraient comme socialement programmĂ©s. On me voit Ă©videmment venir. Quâen est-il de la maniĂšre dont Michel a satisfait cette quĂȘte de la singularitĂ© individuelle dans ses travaux ethnologiques ? 11NâĂ©tant pas africaniste, je vais dâabord faire part dâun certain Ă©tonnement. Câest lâĂ©tonnement face au fait que toute conception de la personne, et pas seulement le concept, a souvent Ă©tĂ© dite absente dans maintes sociĂ©tĂ©s africaines comme ailleurs dans le monde Ă en croire de nombreuses sources ethnographiques. AssurĂ©ment le statut de la personne varie selon les temps et les lieux ; nul nâen disconvient. Toutefois bien des anthropologues ont Ă©crit, ou laissĂ© entendre, quâune dimension cruciale de la personne manquait en Afrique, voire partout sauf en Occident depuis lâavĂšnement du Christianisme. Il sâagit Ă©videmment de ce trait conceptuel qui dĂ©signe le fait quâĂȘtre une personne, câest ĂȘtre cette personne que lâon est et que lâon est seul Ă ĂȘtre. Je ne parle pas ici des droits et des devoirs liĂ©s Ă la catĂ©gorie de personne, de la personne juridique et morale, mais bien de la reconnaissance de lâidentitĂ© personnelle. Or, pour me cantonner au cas de lâAfrique, on a pu avancer lâidĂ©e selon laquelle lâidentitĂ© individuelle consistait ni plus ni moins dans la place et le statut que, pour dire vite, la communautĂ© assigne Ă chacun de ses membres. En dâautres termes, les ĂȘtres humains nây seraient pas distinguĂ©s des rĂŽles quâils jouent et des fonctions quâils assument. Lâacteur individuel ne serait rien dâautre que le personnage social. En consĂ©quence de quoi, il faudrait admettre quâaux yeux de la sociĂ©tĂ© les ĂȘtres humains seraient plus ou moins interchangeables Ă la façon dont, sur une scĂšne de théùtre, un comĂ©dien peut se voir remplacĂ© par sa doublure. 12Godfrey Lienhardt sâest insurgĂ© contre cette tendance des anthropologues Ă prĂȘter aux sociĂ©tĂ©s africaines une vision collectiviste » de la personne. Exemples Ă lâappui, il affirme quâil y a lĂ -bas bien des façons et des occasions de ne pas ĂȘtre celui quâon devrait ĂȘtre, ou plus exactement, ce quâon devrait ĂȘtre, dĂ©montrant par lĂ quâon est bien celui quâon est. Lienhardt a jouĂ©, en somme, pour lâAfrique, le rĂŽle quâont jouĂ© le philosophe Bernard Williams pour la GrĂšce archaĂŻque et lâhistorien Arnaldo Momigliano pour Rome. Il y aurait donc bien, aux yeux des sociĂ©tĂ©s africaines, quelquâun derriĂšre la peau sociale, des traits individuels derriĂšre le masque. Le parce que câest lui, parce que câest moi » de Montaigne nây serait pas du martien. 13Il est clair, du moins Ă mes yeux, que si dâaventure Lienhardt avait eu tort et que, dans maints contextes sociaux, ceux que nous considĂ©rons Ă©videmment comme des personnes nâen Ă©taient pas pour ceux qui les entourent et pour eux-mĂȘmes !, toute quĂȘte de singularitĂ© individuelle serait vaine. De cette singularitĂ© qui transparaĂźt dans les aventures humaines, les choix rĂ©alisĂ©s, les calculs opĂ©rĂ©s, les stratĂ©gies mises en Ćuvre, de cette singularitĂ© qui confĂšre Ă un ĂȘtre humain les allures dâun sujet de ses actes. OĂč mĂšne cette chasse Ă la singularitĂ© chez les Moose ? Je nâai pas lu tous les Ă©crits de Michel et ce que jâai lu de lui, peut-ĂȘtre lâai-je mal lu. Par ailleurs, son Ćuvre Ă©tant assez largement dâanthropologie historique, soumise aux alĂ©as de la tradition orale, les traces de libertĂ© vĂ©cue lui Ă©taient, Ă coup sĂ»r, difficiles Ă pister. 14Des ĂȘtres singuliers, ce sont Ă©videmment les rois conquĂ©rants, venus dâailleurs ou revenus dâun ailleurs, qui en ont offert Ă Michel une illustration privilĂ©giĂ©e. 15Naaba Yadega, le fondateur de la dynastie royale du Yatenga, prince Ă©cartĂ© du trĂŽne et qui sâen va se faire couronner en dâautres lieux aprĂšs avoir mis Ă mort son pĂšre adoptif. Nullement une belle Ăąme, Ă©crit Michel, que saurait sĂ©duire la dĂ©lectation morose du renoncement. » Ou Naaba Kango, chassĂ© du pouvoir avant mĂȘme de lâavoir exercĂ©, regroupant partisans et mercenaires pour rĂ©cupĂ©rer son trĂŽne. Câest lui qui va refuser de se soumettre aux rituels du ringu. De ce refus de la sanction sacrĂ©e, Michel dit quâon peut imaginer quâil est liĂ© Ă un dĂ©fi Ă lui lancĂ© par le destin. Attitude de souverainetĂ© de soi sur soi par excellence de la part dâun homme ayant fait preuve, Ă©crit Michel, dâun bel esprit dâinvention et dâune absence totale de scrupules, ainsi quâen tĂ©moigne le sort rĂ©servĂ© Ă ses mercenaires bambara. 16On trouve Ă©galement, sous la plume de Michel, trois portraits de femmes, publiĂ©s dans SingularitĂ©s. Les voies dâĂ©mergence individuelle, textes rĂ©unis en 1989 en lâhonneur dâĂric de Dampierre. Dans cet univers masculin quâest le Yatenga, Ă©crit Michel, du cĂŽtĂ© des femmes, câest lâapparente indiffĂ©renciation de la soumission et du silence ». Pourtant, de cette grisaille se dĂ©tachent de trĂšs rares figures fĂ©minines, filles aĂźnĂ©es de rois naa poko investies dâun rĂŽle institutionnel, des destins dâexception ». Il y a Yenenga, Ă la fin du XIVe ou au dĂ©but du XVe siĂšcle, qui offre lâimage idĂ©ale dâune amazone de la savane, pillant Ă la tĂȘte des guerriers de son pĂšre. Il y a aussi Pabre, au milieu du XVIe siĂšcle, qui aide son frĂšre Naaba Yadega Ă sâemparer des regalia et lâĂ©paule dans la reconquĂȘte de son trĂŽne. Femme sans mari » ; princesse qui nâa jamais rĂ©pondu Ă une question posĂ©e par un homme ». Il y a enfin Waado, au milieu du XVIIe siĂšcle, lâaĂźnĂ©e des sĆurs de Naaba Kango, qui va mener grande vie, rĂ©gentant une petite cour et essayant » bien des maris. Trois figures libres », Ă©crit Michel, trois figures de la transgression », et cela dans un univers austĂšre oĂč princesses rebelles et Ă©pouses indociles ne jouissent pas dâune bonne rĂ©putation une femme chef de guerre, une femme dâĂtat Pabre assurera une longue rĂ©gence, une femme vivant une libertĂ© sexuelle pleinement revendiquĂ©e. Je remarque deux choses. Dâune part, la libertĂ© vĂ©cue, câest la transgression assumĂ©e. Dâautre part, ce sont les institutions royales qui mĂ©nagent Ă ces femmes, Ă ces sĆurs aĂźnĂ©es de rois, un espace de transgression. Je cite Michel Le surgissement de la libertĂ© dans lâhistoire intervient dans lâespace de la transgression. » 17Revenons aux rois conquĂ©rants. Deux citations encore. Celle-ci dâabord La destination des rituels royaux Ă caractĂšre initiatique est principalement dâoblitĂ©rer en chaque roi son irrĂ©ductible singularitĂ©. » En refusant de se soumettre au ringu, Naaba Kango semble proclamer Ă la face du monde cette singularitĂ© prohibĂ©e. Cette autre ensuite. SingularitĂ© interdite dâexhibition ? On ne parle ni du corps, ni de son apparence physique, de sa santĂ© [...] Ainsi le roi nâapparaĂźt jamais que sous lâapparence humaine de lâimmuable. Tout ce qui pourrait rappeler quâil est un ĂȘtre humain comme les autres est gommĂ© ; et si, pendant le jour, sa singularitĂ© se manifeste par un bruit, un Ă©ternuement ou un accĂšs de toux, celui-ci est immĂ©diatement effacĂ© par les claquements de doigts des serviteurs. » Dans la conclusion de son dernier ouvrage, Moogo. LâĂ©mergence dâun espace Ă©tatique ouest-africain au XVIe siĂšcle, Michel livre son explication quant Ă lâapparition de la singularitĂ© de destin en Afrique de lâOuest. Ou comment la volontĂ© individuelle parvient Ă se forcer un chemin. 18Lâexplication exige dâadmettre, avant la fondation de lâĂtat, une prĂ©gnance segmentaire universelle nâenvisageant lâindividu que comme coĂŻncidence dâun ĂȘtre et dâune place telle que toujours la place prĂ©existe Ă lâĂȘtre ». Ă qui entend se forger un destin nâappartenant quâĂ soi, il faut donc rompre avec les chaĂźnes de filiation, trancher les liens familiers qui font ou feraient de chaque individu une unitĂ© de compte et sâen aller chercher fortune en terre Ă©trangĂšre. Câest dans les marges de lâordre segmentaire que naissent les projets des conquĂ©rants, les fondateurs de royaumes. 19Ă propos de ces derniers, Michel fait parler Nietzsche, celui de La naissance de la tragĂ©die et de La gĂ©nĂ©alogie de la morale. Ecoutons-le. Les conquĂ©rants ? Une horde quelconque de bĂȘtes de proie. » Oui mais dotĂ©e dâune organisation guerriĂšre ». Cette derniĂšre permet que la horde pose ses formidables griffes sur une population peut-ĂȘtre infiniment supĂ©rieure en nombre, mais encore inorganisĂ©e ». Les conquĂ©rants toujours Ils arrivent comme le destin, sans cause, sans raison, sans Ă©gards, sans prĂ©texte ; ils sont lĂ comme la foudre, trop terribles, trop soudains, trop convaincants, trop diffĂ©rents pour quâon puisse mĂȘme les haĂŻr [...] Ils ignorent, ces organisateurs nĂ©s, ce que sont la culpabilitĂ©, la responsabilitĂ©, les Ă©gards ; en eux rĂšgne cet effrayant Ă©goĂŻsme de lâartiste au regard dâairain qui, Ă lâavance et de toute Ă©ternitĂ©, se sait justifiĂ© dans son Ćuvre comme la mĂšre dans son enfant. » 20Et Michel de sâinterroger sur la nature profonde de la diffĂ©rence initiale entre eux, les hĂ©ros venus dâailleurs, fondateurs dâĂtats, et ceux sur qui ils vont poser leurs griffes, les conquis. Elle ne tient nullement Ă la force, militaire par exemple Ă la supĂ©rioritĂ© de la cavalerie sur lâinfanterie, de lâattaque sur la dĂ©fense. Non, il faut chercher ailleurs. Je vais citer une fois de plus Michel DâoĂč vient cette certitude qui constitue la conquĂȘte comme Ă©lĂ©ment premier dâun projet politique ? [...] Nietzsche Ă©voque admirablement âcette invisible et profonde intention lĂ oĂč lâentendement nâest capable de voir quâune addition de forcesâ. » Et, plus loin Quây a-t-il dans la tĂȘte de ces guerriers au visage fermĂ© qui poussent leurs montures dans les hautes herbes dâun pays inconnu ? » Nous avons la rĂ©ponse un projet, une intention. Et Ă cette question maintenant Mais comment peut-on ĂȘtre chef avant dâavoir des sujets ? », la solution de Michel tombe En se donnant les moyens, avant de lâexercer, de penser le pouvoir. » 21Une double conclusion sâimpose. PremiĂšrement, câest aux marges dâun ordre segmentaire oĂč, toujours, la place prĂ©existe Ă lâĂȘtre qui lâoccupe que des hommes ont pensĂ© le pouvoir, un pouvoir qui, lui, ne prĂ©existe pas Ă lâĂȘtre qui ne sâen est pas encore emparĂ©. Secondement, câest avec la construction de lâĂtat quâest rendue possible lâĂ©mergence de libres figures individuelles dont le conquĂ©rant fournit le premier modĂšle. Avant la naissance de lâĂtat, la singularitĂ© de destin ne disposait dâaucun espace oĂč se constituer. Enfin lâhomme peut agir sur sa biographie.
Dautant que GĂ©rard Camoin dĂ©cide de sâinstaller en 2016 Ă Douarnenez ville natale du grand-pĂšre de Christophe Izard ! NommĂ© Charles DaniĂ©lou, il Ă©tait journaliste, maire de
ChristopheIzard, pĂšre de "L'Ăźle aux enfants", Ă©mission phare pour la jeunesse des annĂ©es 1970, est dĂ©cĂ©dĂ© dimanche, a indiquĂ© Ă l'AFP Pierre-Alek Beddiar, responsable d'Osibo Productions, la derniĂšre sociĂ©tĂ© de production de M. Izard.ĂgĂ© de 85 ans, M. Izard est "parti paisiblement chez lui, ce matin en rĂ©gion parisienne",Ooi03Ro.